Stimultania : lumière sur des photographes Ukrainiens
Avec Parle-leur de batailles, de météores et de caviar d’aubergine, Stimultania jette un regard sur sept photographes venus de Slavouta, Odessa ou encore Marioupol.
Cette exposition était initialement prévue en Ukraine, pour la 8e édition du festival international Odesa// Photo Days. « Quand le conflit a éclaté, la directrice de la manifestation a cherché un lieu de substitution à l’étranger », relate Anne-Lise Pfirsch, médiatrice à Stimultania. « Nous avons commencé à collaborer avec eux en mars et retravaillé le thème originel – les femmes – pour l’élargir à l’art et la culture du pays. » Le résultat est un parcours voguant entre abstraction et témoignage. En 2019, Daria Svertilova, 23 ans à l’époque, a par exemple débuté un projet de fin d’études sur la vie de ses pairs. Ses clichés argentiques illustrent des chambres universitaires, modernes et colorées, en opposition aux bâtiments ternes de l’ère soviétique. Un projet mis entre parenthèses depuis le début de la guerre. De son côté, Alex Blanco rend hommage à sa ville d’origine, Odessa. Elle y fait poser ses parents, nus, un genre très présent dans la photographie ukrainienne. L’artiste expose aussi « le caviar d’aubergine, plat typique des pays de l’Est et en particulier de ma cité » ; un autre moyen selon elle de promouvoir sa culture. Les œuvres engagées d’Elena Subach, à forte connotation religieuse, et du photojournaliste Maxim Dondyuk sont également de la partie.
À Stimultania (Strasbourg jusqu’au 17 septembre)
stimultania.org