Water music

Photo de répétition de Klara Beck

Aquatique et envoutante, l’ondine Rusalka se baigne dans les eaux de l’Opéra national du Rhin avec une production magnifiant la partition de Dvořák.

Après un spectaculaire et crépusculaire Francesca da Rimini de Zandonai, Nicola Raab est de retour sur la scène alsacienne pour Rusalka, sombre météore romantique aux accents wagnériens de Dvořák. La “diva des townships” Pumeza Matshikiza y incarne le rôle-titre, celui d’une sirène amoureuse folle d’un jeune prince souhaitant ardemment devenir humaine pour le séduire. Opérée par la diabolique magicienne Ježibaba, sa métamorphose a un terrible prix, puisqu’elle devient muette. Une tragédie que rien ne pourra arrêter est lancée… À cette trame originelle, la metteuse en scène superpose « une histoire parallèle : un homme et une femme vivent des situations extrêmes qui s’inscrivent dans le développement de la narration. » Les autres thèmes irriguant l’œuvre n’en sont pas oubliés pour autant, au premier rang desquels figure l’opposition irréconciliable entre le monde civilisé et l’indomptable nature qui se déploie dans des projections vidéo où l’eau est omniprésente, élément qui « libère puis finit par engloutir », résume la metteuse en scène.


À l’Opéra (Strasbourg), du 18 au 26 octobre puis à La Filature (Mulhouse) vendredi 8 et dimanche 10 novembre
operanationaldurhin.eu

Rencontre avec l’équipe artistique à la Librairie Kléber (Strasbourg), jeudi 17 octobre à 18h
librairie-kleber.com

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