Viva cabu !

Cher Antoine, 1969, dessin publié dans Le Figaro © V. Cabut

Amoureux fou du théâtre, Cabu le croqua tout au long de sa vie : 200 dessins témoignent de cette passion dans Vive les comédiens !

Des découvertes adolescentes au Théâtre de la Comédie de sa cité natale, Châlons-en-Champagne – avec
ses premiers dessins dans L’Union sous le pseudo de Kbu – à son amour pour le Festival d’Avignon qu’il découvre à la fin des sixties alors qu’il est dirigé par Jean Vilar : tout l’art de Cabu est irrigué par la scène. Le visiteur le constate dans cette belle présentation montrant des dessins publiés dans Bled – journal militaire distribué aux soldats pendant la Guerre d’Algérie – aussi bien que dans les pages de Charlie Hebdo. Croquis de spectacles d’Ariane Mnouchkine, critique drolatique de La Dispute de Marivaux version Comédie française, portrait au vitriol de Sarkozy et Fillon en maître et valet de comédie de Molière ou de Beaumarchais, saynète soutenant le combat des intermittents, spectateurs coincés du c** qu’on croirait sortis de la saga des Nouveaux Beaufs versant culture… Le trait de Cabu est acéré et tendre à la fois. Il nous manque terriblement depuis une sale journée de janvier 2015 qui le vit tomber sous les balles des fanatiques.


À la Villa Herrenschmidt et à L’Orangerie du Crédit Mutuel (Strasbourg), du 1er au
 19 octobre
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