Un parfum d’Argentine sur Como una baguala oscura de Nina Laisné

Como una baguala oscura, Nina Laisné © Diego Stickar & Dante Martinez

La culture sud-américaine irrigue Como una baguala oscura, solo endiablé mis en scène par Nina Laisné. 

Chaussé de ses bottes à éperon, le chorégraphe et danseur argentin Nestor Pastorive martèle le sol avec véhémence, au rythme des compositions de sa compatriote Hilda Herrera. Sur scène, il occupe l’espace avec panache, faisant vivre flamenco, malambo et autre zapateo traditionnel, bondissant sur une immense souche de bois, construite sur mesure, pour tester la résonance de ses talons. Como una baguala oscura – en référence au chant folklorique éponyme originaire de la province de Salta, au nord-ouest de l’Argentine – révèle un décor organique où herbes de la pampa et maté, arbuste endémique du sud de l’Amérique latine, évoquent les vastes plaines de ce territoire et son héritage gaucho. 


Afin de faire dialoguer encore plus ces deux enfants du pays et immerger le public dans un tableau hypnotique, Nina Laisné puise dans des images d’archives pour projeter, en fond de scène, des vidéos montrant la pianiste nonagénaire en pleine création. Sous l’écran, un gigantesque instrument s’anime ainsi en même temps que la musicienne pose ses doigts sur le clavier, générant une esthétique captivante. 


À l’Arsenal (Metz) jeudi 6 février, à l’ACB (Bar-le-Duc) jeudi 13 mars et à l’Espace des Arts (Chalon-sur-Saône) mardi 18 mars

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