The sound of cities
Au GéNéRiQ de ce festival du Grand Est, du cor des Alpes en pleine ville, des planeries pop dans le tram ou du slam réunionnais dans un temple.
L a grande classe pianistique du musicien palestinien Faraj Suleiman, le j’men- foutisme orientalo-dub joué à contre-jour par Johan Papaconstantino (un de nos coups de cœur), l’electro de Gus Dapperton, drôle de gugusse maigrichon à la coupe au bol, le Maghreb sound-system d’Ammar 808, le folk câlin et londonien de Brooke Bentham, le brouillard pop de Marble Arch… L’affiche du festival “grandestien” annonce la couleur d’un événement qui défend la musique d’au- jourd’hui sous toutes ses formes, même les plus folles. Un exemple ? We Can Be Heroes, karaoké à ciel ouvert dont vous êtes le héros. Mené par Groupenfonction, ce projet collaboratif réunit des chanteurs en herbe souhaitant se donner en spectacle place de la Libération (Dijon, 09/02) au cours d’un show en play- back où l’on reprend des standards de MGMT ou Jamie T. Autres moments qui font faire du bruit : le Grand Orchestre de cors des Alpes (10/02, place d’Armes de Belfort et sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Montbéliard) et Beat- Man-Batkovic & Double Bass experiment*, création réunissant l’accordéoniste Mario Batkovic, le rocker-prêcheur Reverend Beat- Man et quatre contrebassistes de la région. Avec GéNéRiQ, on découvre en catimini le rock désossé et cabossé par le tandem Ohmme – qui, comme son nom ne l’indique pas, est exclusivement féminin – et nous applaudissons l’immense Brendan Perry, part masculine du duo légendaire Dead Can Dance et sa musique venue des temps anciens.
Dans différents lieux de Belfort, Besançon, Dijon, Montbéliard et Mulhouse, du 7 au 10 février
generiq-festival.com
* Temple Saint-Étienne (Mulhouse, 07/02), Auditorium du Conservatoire (Besançon, 08/02), Consortium (Dijon, 09/02), Auditorium du Conservatoire Henri Dutilleux (Belfort, 10/02)