Porté par l’immense violoncelliste Sol Gabetta, le SOLsberg Festival séduit. Zoom sur la 19e édition du rendez-vous chambriste helvète.
Nourrie à l’excellence incandescente de la rude école russe, Sol Gabetta – qui eut pour maîtres deux anciens élèves de Rostropovitch, Ivan Monighetti et David Geringas – possède un coup d’archet d’une rare ductilité. Soliste instrumentale de l’année aux Victoires de la musique classique 2022, elle rassemble chaque année ses amis à quelques encablures de Bâle, où elle enseigne. La virtuose y partage l’affiche avec le pianiste Bertrand Chamayou (27/06, Klosterkirche) pour une confrontation entre répertoire romantique de Mendelssohn ou Brahms, et pages contemporaines écrites, pour elle, par Wolfgang Rihm, Heinz Holliger et Jörg Widmann. Au clavier, l’incroyable Marie-Ange Nguci (29/06, Klosterkirche) donne un programme au sein duquel luit le sombre diamant qu’est Gaspard de la nuit de Ravel, tandis qu’un sextuor à cordes de dingue, où on retrouve notamment la violoniste Veronika Eberle, interprète le “classique de la modernité” qu’est Verklärte Nacht de Schoenberg (04/07, Barockkirche St. Peter & 05/07, Stadtkirche Rheinfelden).
En la Klosterkirche (Olsberg), mais aussi en la Stadtkirche et dans l’Hôtel Schützen (Rheinfelden) et en la Barockkirche (St. Peter) du 27 juin au 6 juillet
