Rénovation des Ateliers de construction de décors du TNS
Le 1er juillet, les différents corps de métiers (menuisiers, serruriers, peintres, tapissiers et accessoiristes) de l’atelier de construction de décors du Théâtre national de Strasbourg investissaient leur bâtiment, fraîchement rénové, après 18 mois de travaux. Réalisé par IXO Architecture, le projet de ce cabinet sélestadien offre un gain de 200 m2 de surface au sol, plusieurs niveaux supérieurs (400 m2 de mezzanines en sus) et une totale accessibilité aux handicapés. Plutôt que d’en faire une “boîte noire”, l’espace principal de construction et de peinture est ouvert sur la rue, bercé par la lumière naturelle. Dans les étages, une galerie périphérique permet au scénographe et aux techniciens à l’œuvre d’avoir une vision d’ensemble, juste sous le gril[1. Plancher à claire-voie, situé au-dessus des cintres (partie supérieure de la cage de scène d’un théâtre), pour la manœuvre des décors] situé à 10 m du sol.
Mélangeant parpaings bruts, couleurs vives (poutres, portes métalliques et balustrades peintes en rouge vif, signalétique orange) et soin des détails, l’aspect moderne des lieux épouse parfaitement leur utilisation. « Cet équipement est incroyable avec des espaces spécifiques nouveaux : un atelier composite pour le travail de résine doté d’une table à soufflerie, ou encore un couloir d’air pour la peinture au pistolet », note Hervé Cherblanc, responsable des ateliers. Si on ajoute les volumes modulables grâce à d’habiles séparations de rideaux, deux quais desservant l’arrière du bâtiment (un dévolu à l’arrivée des matières, l’autre à la sortie des décors) qui permettent à l’aire de montage de ne pas être gênée par les flux de matière, un monte-charge de 7 mètres par 3, des moyens de levage importants dans chaque atelier et un espace de stockage en sous-sol qui devrait accueillir l’ensemble des costumes[2. Un incendie avait ravagé l’ensemble du stock de costumes au Nouvel an] à l’abri de la lumière, le TNS retrouve des ateliers haut de gamme, « mieux lotis que ceux de l’Odéon et de la Colline » et permettant, comme l’explique Hervé, « de mutualiser des moyens avec d’autres théâtres pour produire des décors ».
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