L’exposition René Lalique, l’inventeur du bijou moderne présente le talent du bijoutier, entre parures intemporelles et véritables œuvres Art nouveau.
Depuis son inauguration en 2011, le Musée Lalique n’avait encore jamais dédié d’exposition au génie créatif de son artiste phare. Cette mise en avant tardive n’est pas anodine : « J’avais l’ambition de rassembler des œuvres exceptionnelles. Mais plus encore, je souhaitais trouver un axe différent, apporter un regard nouveau », explique Véronique Brumm-Schaich, directrice et conservatrice du lieu. Tout le processus de l’inventeur du bijou moderne y est décortiqué, témoignant de la complexité des parures créées par le maître fin XIXe. Pour s’en emparer, des croquis de bijoux et d’autres plus personnels sont déployés au-delà de son travail d’orfèvre, démontrant également ses talents dans l’art du dessin. Figure clé de la Belle Époque, René Lalique a su se démarquer non pas grâce à la noblesse de ses matériaux, mais bel est bien l’inverse : l’artiste a élaboré de véritables œuvres d’art en usant de pierres jusque-là dédaignées (onyx, jades, agates et autres opales), mais aussi du verre, autre art dans lequel il excelle. Il s’approprie les codes de la nature, représentant en détail ou poétiquement le large panel du vivant, à l’image d’une série de colliers et de pendentifs figurant d’élégantes libellules ou une bague ornée d’un scarabée trônant sur un lotus.
Au Musée Lalique (Wingen-sur-Moder) jusqu’au 3 novembre
