Pablo Ferrández se produit avec l’OPS et Aziz Shokhakimov dans un programme où Strauss côtoie Berlioz.
Violoncelliste charismatique, Pablo Ferrández allie incandescence et rigueur, cocktail idéal pour se glisser dans les Variations fantastiques sur un thème à caractère chevaleresque, où son instrument incarne Don Quichotte. Dans son poème symphonique, Richard Strauss emporte le public dans les péripéties épiques arrivant au chevalier à la triste figure. Pensées adressées à la lointaine Dulcinée, combat contre les moulins à vent ou encore chevauchée dans les airs (rendue grâce aux sifflements de l’éoliphone) composent un voyage imaginaire. En deuxième partie de soirée, Aziz Shokhakimov et ses troupes donnent la Symphonie fantastique. Cette autobiographie sentimentale en forme de tremblement de terre fut inspirée à Berlioz par son amour pour Harriet Smithson et quelques références littéraires : Les Confessions d’un Anglais mangeur d’opium de Thomas de Quincey et Les Odes et Ballades de Victor Hugo. Les différents mouvements correspondent aux stades successifs du transport amoureux, visions singulières où le genre symphonique semble se régénérer.
Au Palais de la Musique et des Congrès (Strasbourg) jeudi 23 et vendredi 24 mai
