Dans un siècle et demi, la catastrophe écologique bat son plein. Le mercure tutoie les 60° et si l’humain a su s’adapter à cet environnement hostile, couvrant son corps de protections, la fertilité s’est réduite à peau de chagrin. Pagona tombe pourtant enceinte et défie les probabilités de survie à l’accouchement – de l’ordre de 2% – afin de donner vie à une fille pour laquelle elle retrace, devant nous, son histoire avec Taschko, peintre écorché vif, et Posch, entrepreneur aux allures d’esthète.
Avec Nostalgie 2175, Anne Monfort plonge dans l’écriture lyrique, débordant de références cinématographiques (Plein Soleil, Le Grand bleu…), de l’écrivaine allemande Anja Hilling. Sur un lac artificiel sombre où trône une barque et pendent des feuilles, les jeux de lumière se reflètent pour nous emmener dans les souvenirs de Pagona. Entre flash-back, ivresse du désir et violence, cette dystopie poétique peint avec une âpreté réaliste le monde qui nous entoure et l’urgence de notre survie.
Au Théâtre national de Strasbourg du 7 au 15 décembre (conseillé à partir de 16 ans)
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