Mon nom est personne

Intitulée François sans nom, cette nouvelle saga est une plongée dans la France de Louis XI : sombre et violente, elle met en scène un mystérieux personnage qui ressemble beaucoup au poète François Villon.

Qui est le héros prénommé François de cette saga ? Est-il un mauvais garçon, un de ces coquillards qui ont rendu les chemins du Royaume si peu sûrs ? Un simple vagabond ? Ou alors est-ce le poète François Villon, disparu depuis son exil forcé de Paris et auteur de la sublime Ballade des pendus ? Même si le lecteur peut tenter de le deviner, on ne le saura pas formellement dans ce premier volume intelligemment scénarisé par deux Sylvains (Ricard et Runberg). La rencontre entre l’énigmatique personnage, un tailleur de pierres et une jeune voleuse qui sais se servir d’un couteau avec une précision diabolique fera des étincelles. Il est vrai que l’évêque Thibault d’Aussigny – ennemi juré de Villon – est en ville : le prélat manque de se faire écrabouiller par une gargouille descellée par François… Un indice ? Située en 1466, dans une période de l’Histoire peu exploitée par la BD, cette aventure nous entraîne dans un univers violent rendu de manière crue par le trait réaliste et efficace Marco Bianchini (auteur de Fourmi blanche chez Pavesio) qui évoque le mélange improbable des univers de Durango (création western d’Yves Swolfs qui avait fait grand bruit au début des années 1980) et des Chemins de Malefosse (œuvre du duo Daniel Bardet & François Dermaut). On attend la suite avec vive impatience…

Le Sculpteur et la voleuse, tome 1 de François sans nom est paru chez Quadrants (13,95 €)


www.quadrants.eu

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