Lone Wolf décortique la société au Luxembourg

Lone Wolf © Jokesonsam

Anne Simon et Isaac Bush montent Lone Wolf, où l’absurde tutoie une forme de militantisme, scrutant les maux de la société.

Anne Simon, artiste associée aux Théâtres de la Ville de Luxembourg et Isaac Bush, directeur artistique américain fasciné par l’exploration de la condition humaine, questionnent les dynamiques de groupe dans un univers burlesque surprenant. À la fois vecteur d’exclusion et réponse pour lutter contre l’injustice, le pouvoir du collectif soulève une contradiction parfaitement mise en scène. Sur un plateau épuré de temps à autre transpercé par des lumières bleues, rouges et des éclairs stroboscopiques, les interprètes sont habillés de larges sacs poubelle ou encapuchonnés dans des rouleaux de papier toilette.


Inspiré, courant 2020, par des vidéos ayant émergé sur les réseaux sociaux, alors gangrénés par une hantise de pénurie disproportionnée, Lone Wolf présente dans ce tableau une situation où tout le monde se laisse influencer par l’anxiété du plus grand nombre, sans toutefois prendre le temps de vérifier l’information. Mêlant paroles en charabia, bruitages d’instruments en direct et mouvements chorégraphiés inspirés du monde la danse contemporaine, music-hall ou mime, la pièce pose ses valises au Luxembourg, après avoir été créée à New York et avant de se lancer dans une tournée européenne.


Au Grand Théâtre de Luxembourg du 13 au 16 octobre

vous pourriez aussi aimer