Quel bilan pour la culture dans votre ville ces six dernières années ?
Alors que la ville de Belfort a de nombreux atouts culturels (scène nationale, théâtres, grands festivals – Eurockéennes – FIMU, Entrevues, Solstice de Marionnettes, le mois du Livre, les Mercredis du château … ), il ressort de la concertation avec les acteurs belfortains de la culture, un manque d’accessibilité à tous de certains spectacles ou de lieux culturels.
Je regrette également le manque de transparence et d’objectivité des critères de distribution des subventions.
Quels axes de politique culturelle souhaitez-vous mener en cas de victoire aux Municipales ?
Mon programme culturel pour Belfort est simple et ambitieux.
Je souhaite donner à l’image culturelle de Belfort un rayonnement nouveau par la mise en valeur des lieux et des événements existants.
Je souhaite que Belfort ait un rayonnement au delà de ses frontières grâce à une programmation originale, qualitative et accessible à tous.
Je tiens à apporter un soutien à la création par l’organisation d’un « forum de la création » (exposition gratuite des œuvres de nos créateurs).
Je souhaiterais faire venir à l’art et à la culture, les publics qui en sont éloignés.
Par exemple : en décentralisant certains événements dans d’autres quartiers de la ville afin que tous puissent y participer comme le FIMU et la fête de la musique qui peuvent aussi se produire dans les squares et lieux publiques de l’avenue Jean-Jaurès).
En renforçant, l’offre des activités de l’université populaire IDEE.
Quel serait alors le projet culturel emblématique de la mandature à venir ?
Mon projet de développement culturel de la ville de Belfort est de maintenir les événements phares de notre ville en les renforçant par la création de nouveaux événements qui donneront à Belfort une impulsion culturelle et un label « Belfort Tourisme Culturel ».
Ce développement s’articulera autour de la création d’un spectacle « Son & Lumière » au château de Belfort, la création d’une école d’art dramatique, le développement du théâtre de Marionnettes qui est une originalité belfortaine, et enfin l’organisation d’un concours national pour orchestres d’Harmonie avec un prix de la ville.
La crise a fait fondre les budgets culturels dévolus par les collectivités territoriales : comment répondre à cet état de fait ?
Le budget consacré à la culture par la ville de Belfort sera maintenu. Parallèlement il est nécessaire de mieux répartir les subventions aux associations culturelles en le basant sur des critères objectifs.
Les subventions aujourd’hui perçues par certaines compagnies ne sont pas proportionnelles au divertissement populaire grâce auquel elles font participer les belfortains de tout milieu.
Comment la culture peut-elle encore constituer un levier de croissance ?
A Belfort, certains quartiers souffrent d’un manque d’animations.
Le commerce et la qualité de vie s’en ressentent au quotidien.
Dans mon programme chaque quartier de Belfort a sa particularité et mérite d’être valorisé.
L’art et la culture participent de ce dynamisme et sont de réels leviers.
C’est pourquoi je souhaite redonner vie à certains festivals de quartiers, qui ont disparu, je pense à ce festival des Résidences qui a connu de beaux jours et grâce auquel les artistes locaux pouvaient se produire, ce festival n’existe plus au grand désarroi des habitants et commerçants du quartier.
Comme mentionné plus haut, la fête de la musique, le FIMU doivent se vivre dans toute la ville. En proposant des concerts, dans les quartiers, les retombées économiques et le lien social offriront un nouveau rayonnement.
Le festival des « Eurockéennes » est un formidable événement et un bon levier économique qui aujourd’hui n’est pas suffisamment mis à profit ; une concertation avec les commerçants, permettra de comprendre et de répondre à leurs attentes.
