Avec ce deuxième opus de la saga sixties Miss Octobre, le suspense est à son comble : le tueur aux playmates court toujours et Los Angeles tremble.
Miss Janvier. Miss Février. Miss Mars… Un mystérieux serial killer assassine avec grande violence des filles aux mensurations parfaites et met en scène leurs cadavres mutilés comme sur la page centrale de Playboy, laissant aux flics d’horribles clichés. L’enquête, confiée à un as de la police de L.A. le vieux briscard Clegg Jordan, est au point mort… Et ce n’est pas son collègue Ariel Samson dont les dents rayent le plancher qui va s’en plaindre ; il fait tout pour lui mettre des bâtons dans les roues. En parallèle, la jolie et richissime cambrioleuse Viktor Scott poursuit son enquête afin de trouver celui qui, responsable de son handicap, l’a violée… Les deux histoires finiront forcément par se rencontrer. En attendant, le scénariste Stephen Desberg (auteur notamment des sagas Tosca ou Black Op) multiplie leurres et indices : que viennent faire ces éprouvettes remplies de sperme sur la scène du crime ? Quel sera le rôle d’un millionnaire qui a fait fortune en vendant des disques religieux ? Qui conduit la Chevrolet blanche aperçue sur les lieux des différents crimes ? Bande dessinée sombre, violente et poisseuse – malgré les dessins au cordeau finement léchés du très cinématographique Alain Queireix – cette série ressemble à un hommage aux romans noirs made in USA de Dashiell Hammett ou Raymond Chandler. Avouons qu’à la fin de ce deuxième opus, les brumes du mystère sont encore très épaisses… Dénouement annoncé et impatiemment attendu dans le troisième et dernier.
La Morte du mois, deuxième de Miss Octobre est paru aux éditions du Lombard dans la collection Troisième Vague (12 €)
