Les Nuits d’Éole, une 14e édition portée sur l’identité

© Christophe Raynaud de Lage

La 14e biennale de cirque de création Les Nuits d’Éole interroge l’identité.

«C’est toujours surprenant quand un spectacle circassien raconte quelque chose et se questionne sur le monde », sourit Vincent Ehl, directeur du Cirk’Éole. Les jeunes artistes issus, pour certains, des bancs du Centre national des Arts du Cirque, s’emparent des thématiques du genre et du corps, leur premier outil. Dans Parce qu’on a toustes besoin d’un peu d’espoir (07-09/06, à partir de 7 ans), douze élèves de la promotion 2023 du Cnac mêlent acro danse, cerceau aérien et mât chinois à un univers joyeux et coloré, contraste parfois saisissant avec l’expression de leurs incertitudes envers l’avenir. Presque constamment au plateau, ils opposent leurs différentes visions du monde dans un dialogue entrecoupé de brefs passages de deux jongleuses, tel un fil rouge. Avec Bancroûte (08/06, à partir de 12 ans), le Lorrain Brounïak personnifie les laissés-pour-compte à travers un clown, porte d’entrée à l’étude de la solitude et de la précarité. Le festival fait aussi la part belle aux créations, parmi lesquelles Miette, signée Griottes (08/06, à partir de 3 ans). Sur une scène toute proche du public, une trapéziste, un clown et une musicienne multi-instrumentiste jouant en direct se relaient pour animer une multitude d’objets – marionnettes, oiseaux de papier –, illustrant l’histoire d’un petit garçon faisant face au deuil.

Les Nuits d’Éole : Bancroûte par Brounïak

Au Cirk’Éole (Montigny-lès-Metz) jusqu’au 9 juin
cirk-eole.fr

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