Les morsures de l’aube
Entre saga policière et histoire de vampires, meurtres en série et chat sur Internet, ce premier volume d’un diptyque tient ses promesses.
Adaptée du roman de l’écrivain à succès de David S. Khara (Le Projet Morgenstern, dernier opus de sa trilogie vient de paraître en poche chez 10/18), cette BD est une histoire de vampires. Une de plus, pourriez-vous dire… Il n’empêche. Celle-ci n’est pas comme les autres. Sur un scénario de Serge Le Tendre (auteur notamment de la cultissime Quête de l’oiseau du temps), ce diptyque met aux prises Barry Donnovan, un flic traumatisé qui a perdu toute sa famille pendant les attentats du 11 septembre, et un étrange aristocrate, Werner Von Lowinsky, avec qui il papote sur Internet. Ce dernier – notre vampire qui joue des Sonates de Schubert au violon – semble sensible à la détresse du policier. De la complicité née des échanges électroniques, les deux hommes décident de se rencontrer alors que Barry travaille sur une affaire de meurtres particulièrement sordide et complexe dont un des pivots est une call girl vénéneuse. La force hors norme du vampire et ses pouvoirs surnaturels vont-ils contribuer à l’enquête ? Dans quelle mesure le trauma subi par Werner il y a bien longtemps le rapprochera-t-il réellement de son nouveau pote ? Une rédemption est elle possible pour les vampires qui sucent le sang de leurs contemporains par nécessité, sans passion ? Voilà les enjeux de ce premier opus dessiné de main de maître par Frédéric Peynet (déjà auteur des trois volumes de Phœnix parus chez Soleil). On attend avec impatience les réponses à ces questions…
Morts en série, premier volume du diptyque Les Vestiges de l’aube est paru chez Dargaud (13,99 €)
www.dargaud.com [/box]