Plus de 300 objets et œuvres d’art : France Allemagne(s), 1870-1871 est une plongée dans l’Histoire, à la redécouverte d’un conflit oublié.
Avec pour ambition de porter un regard nouveau sur la Guerre de 1870 –ici considérée du côté français et allemand –, sa genèse (illustrée par les errements de l’Empire que Manet brocarde dans L’Éxécution de Maximilien) et ses suites, cette exposition est riche d’enseignements. On y découvre des pièces célèbres comme L’Alsace. Elle attend, icône patriotique de Jean-Jacques Henner ou les photographies saisissantes de la Commune de Paris, mais aussi des raretés au nombre desquelles figure le nécessaire à pharmacie de Napoléon III. Le visiteur y saisit les enjeux et le déroulement d’un combat préfigurant les grandes conflagrations du XXe siècle opposant un État consolidé depuis des siècles et un autre encore en gestation, puisque l’unification bismarckienne intervient en 1871. Le conflit est tout entier symbolisé par L’Énigme de Gustave Doré où se dégagent difficilement deux silhouettes sur un fond sombre – et presque monochrome – de champ de bataille jonché de cadavres : l’allégorie ailée de la France interroge un sphinx dans une vision d’apocalypse questionnant le sens de la lutte entre les deux pays.
