Le festival Musica se déploie à Metz
La deuxième partie de la 42e édition de Musica se déploie à Metz : zoom sur une programmation où le minimalisme est au cœur du propos.
À peine l’événement s’achève-t-il à Strasbourg par un volcanique Sonic Temple vol. 6 (03/10, Saint-Paul), que Musica prend ses quartiers à Metz. Au menu, l’incandescente trilogie pour quatre claviers de Julius East- man (06/10, Pompidou-Metz), dont les parties portent des titres évoquant les combats du compositeur – Evil Nigger, Crazy Nigger et Gay Guerilla –, répond à Une Histoire du piano minimaliste en quatre temps (05 & 06/10, Arsenal) où sera notamment donné, en création mondiale, Chasing Satie, hommage de Terry Riley à son illustre prédécesseur. Enfin, impossible de ne pas citer 100 Cymbals de Ryoji Ikeda, qui dialogue avec des pièces de Philip Glass (05/10, Arsenal). Sur scène, dix instrumentistes et cent cymbales : « C’est une installation sonore millimétrée où les interprètes bougent comme des pixels dans un quadrillage. Tous nos déplacements sont rigoureusement écrits, évoquant un ballet où nous nous métamorphosons en une seule entité », résume Minh-Tâm Nguyen, directeur artistique des Percussions de Strasbourg, devenant un organisme sonore envoûtant sonnant d’étrange et électronique manière, invitant chacun à se laisser porter par le flux.
À l’Arsenal, au Centre Pompidou-Metz et dans d’autres lieux (Metz) du 4 au 6 octobre