Le diable et le magicien

Un magicien errant, déprimé, dans Londres, à l’époque victorienne : voilà la trame d’une nouvelle trilogie en BD aux accents délicatement fantastiques.

André Beniest – plus connu dans le monde de la bande dessinée sous le pseudonyme de Benn – nous entraîne, pour cette nouvelle trilogie, dans un univers qu’il connaît bien : l’Angleterre. Cet ancien collaborateur du studio Peyo est en effet l’auteur des aventures du détective en kilt Mic Mac Adam, saga au long cours qui berça les lecteurs de Spirou à la fracture des années 1970 et 1980. Tout commence à Londres, en 1887. Un magicien se présente sur la scène du théâtre, exécute son numéro – plutôt éblouissant – et se fait… remballer, sous prétexte que c’est un emmerdeur. Déprimé, Jerrold Piccobello retourne sur les lieux de son enfance : ce premier tome est un vaste flashback où l’on assite à la naissance d’un illusionniste. L’histoire est enlevée, souvent drolatique, et se déploie dans un univers graphique fluide. Au fil des cases, le lecteur croise des personnages hauts en couleurs : le père du héros, un tricheur professionnel, Miss Betty, brave fille aux jolis roploplos Virgill Webb, ami et mentor de Jerrold (vraisemblablement occis par un comte jaloux qu’il soit devenu l’amant de sa femme) ou encore… le diable himself qui apparaît dans les dernières pages pour signer un dôle de pacte. Affaire à suivre.

Jerrold Piccobello, premier volume du Magicien de Whitechapel est paru chez Dargaud (15,99 €)

www.dargaud.com

 

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