Last but not least… Yves Simon
Le chanteur et romancier Yves Simon se plie à notre jeu du Last but not least…
Dans votre dernier roman, Léonie parle d’un « Président dont la vulgarité, les mensonges et l’inculture » l’exaspèrent. C’est votre dernière indignation.
Ses fautes de français me choquent énormément, à chaque discours. Si l’on faisait un sondage auprès des psys, analystes et psychiatres en leur demandant de nous parler des gens déprimés qui viennent les consulter, on découvrirait que la plupart des Français sont déprimés par le Président et son inculture. Léonie rajoute d’ailleurs : « Comment peux-tu prétendre aimer la France, toi qui ne connais pas sa littérature ? »
Dernière version de la Marseillaise aimée.
Difficile d’aller au-delà de Gainsbourg. Aux Armes et cætera était à la fois un choc bénéfique et une belle trouvaille musicale. Il avait écrit ces paroles en cherchant les originales dans le dictionnaire où n’est écrit que le début…
Dernier souvenir des seventies.
Je dirais que c’est l’arrivée de Springsteen. Une arrivée, pas un départ, pas une fin. Quelque chose qui démarre. Il m’a beaucoup touché. On le donnait comme le nouveau Dylan mais il est très différent.
Dernier voyage magnifique.
J’allais dire le Japon, pays que j’adore, mais en fait c’est la Normandie. Un copain me prête une très grande propriété où il a des chevaux, dans ce village au nom très beau : Tilleul-Dame-Agnès. J’ai découvert le plaisir d’aller parler, discuter, toucher les chevaux… moi qui ne sait pas monter !
Dernier souvenir américain.
Un reportage pour Libération qui m’avait envoyé, un mois après le 11 Septembre, voir ce qui se passait à New York. Je suis resté cinq jours à traîner dans les rues et j’ai fait un papier qui s’appelle Le Cimetière invisible, pour tous ces morts en poussière qu’on ne voyait pas.
Dernier lever de soleil contemplé.
Je n’en ai jamais vu car je suis un noctambule. Soit je sors, soit j’écris jusqu’à 3 ou 4h avant de me coucher.
Dernière chanson que vous écouteriez.
Une chanson qui me rend toujours joyeux, Il est cinq heure Paris s’éveille de Dutronc et une de Gainsbourg qui m’a beaucoup inspiré quand j’étais jeune, Initials BB.
Dernière chose que vous aimeriez qu’on dise de vous.
En vieillissant, il est devenu meilleur.
Dernier roman paru.
La Compagnie des femmes, Éditions Stock, 19 €