À Pôle Sud, L’année commence avec elles met le travail de dix femmes chorégraphes sous le feu des projecteurs.
Pour sa quatrième édition, L’année commence avec elles présente la création de Kanashimi, signée Akiko Hasegawa (17 & 18/01). Après avoir décortiqué le sentiment de la joie dans Haré Dance (2023), l’artiste japonaise, désormais installée dans la capitale alsacienne, poursuit son étude des émotions en se concentrant sur la tristesse, et pas n’importe laquelle : la sienne. Toute vêtue de noir, elle donne corps à la solitude et à la mort, au son crispant d’un violon joué en direct par Aline Zeller, enseignante au Conservatoire de Strasbourg.
La metteuse en scène italienne Silvia Gribaudi monte pour sa part R. OSA, solo performé par l’actrice Claudia Marsicano (28 & 29/01). Faisant fi de son obésité, l’interprète campe une prof d’aérobic à la corpulence peu commune, mais dont le talent et la technique envoient au tapis les clichés et préjugés autour du sport et de la grossophobie. Mathilde Monnier, habituée de Pôle Sud, figure aussi au programme avec Black Lights, pièce pour huit danseuses questionnant les violences faites aux femmes (14 & 15/01). On retrouve également Chloé Zamboni et Magdaléna, duo chorégraphique s’inspirant des Variations Goldberg de Bach et de sa seconde épouse pour monter un lent tableau hypnotique, sublimé par les nappes sonores planantes d’Arthur Vonfelt (21 & 22/01).
À Pôle Sud (Strasbourg) du 14 au 29 janvier
> La représentation R. OSA du 29/01 est suivie d’une rencontre avec l’équipe artistique
silviagribaudi.com
