La Belle écriture de Johannes Reuchlin s’empare du Schmuckmuseum et mêle Ornement, graphisme et arts imprimés.
Natif de Pforzheim, Johannes Reuchlin dont est célébré le 500e anniversaire de la disparition, fut un helléniste de renom et le fondateur des études hébraïques en Allemagne, publiant la grammaire De Rudimentis hebraicis, en 1506. Pour lui rendre hommage, le Schmuckmuseum organise une passionnante exposition où de rares manuscrits et autres textes imprimés, somptueusement ornés de l’humaniste et de ses proches, dialoguent avec des calligraphies contemporaines (issues des collections de l’Akademie der Künste de Berlin).
Les œuvres de Fischerartwork, duo formé par Sandra et Uwe Fischer, aimant brouiller la perception, entrent aussi en résonance avec l’époustouflante installation bios [bible] : un robot industriel, moine du XXIe siècle, rédige le texte sacré sur des rouleaux ! Se déploient également de nombreux bijoux porteurs de sens, laissant apparaître des lettres. Pensons à un bracelet réalisé par Lucien Falize vers 1880, à la semblance d’une précieuse enluminure médiévale d’or, de perles et d’émail, ou à une géniale broche eighties de Manfred Bischoff à la calligraphie déstructurée toute en équilibres / déséquilibres.
Au Schmuckmuseum (Pforzheim) jusqu’au 6 novembre
schmuckmuseum.de – reuchlinjahr2022.de
