L.A. Confidential

Los Angeles, 1961. Un serial killer, des cadavres mis en scène comme dans Playboy, une cambrioleuse sexy et sourde : voilà les ingrédients de Miss Octobre, passionnante saga prévue en trois tomes.

Lorsque la police retrouve le premier cadavre accompagné de clichés de nu réalisés par l’assassin post mortem et intitulés Miss Janvier, elle comprend que cette histoire ne fait que débuter. Arrive en effet très vite Miss Février, à nouveau photographiée par le cinglé dans une pose suggestive rappelant la page centrale de Playboy. Sur fond de rivalité policière entre le lieutenant Clegg Jordan – un flic à l’ancienne chargé de l’enquête – et son collègue Ariel Samson, un jeune loup aux dents longues, se déploie un enquête… peu fructueuse. Parallèlement, nous suivons les aventures de Viktor Scott, jeune cambrioleuse (eh oui, c’est une fille et plutôt jolie qui plus est) à qui une lettre anonyme a prédit qu’elle serait Miss Octobre. Fille d’un richissime businessman, elle a été violée… ce qui a engendré sa surdité. La voilà menant une autre enquête dans le but de démasquer son agresseur et volant à tout va, se jouant des systèmes de sécurité les plus sophistiqués. On l’a compris, le puzzle narratif demeure bien opaque dans ce premier opus, mais on fait confiance au scénariste Stephen Desberg (un vieux briscard, auteur de sagas aussi marquantes qu’Empire USA conçu avec six dessinateurs) pour démêler ces multiples fils dans les albums à venir. Au dessin, Alain Queireix imagine un univers élégant (et précis) dont la référence première est la série Mad Men. On attend avec impatience la suite de ce polar méphitique dont le modèle assumé se trouve dans les romans de James Ellroy.

Playmates, 1961, premier volume de Miss Octobre est paru aux éditions du Lombard (12 €)
www.lelombard.com

 

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