Roman graphique signé Mathieu Burniat, La Passion de Dodin-Bouffant est une véritable ode à la gastronomie qui met l’eau à la bouche à tous ses lecteurs.
Le roman originel est de Marcel Rouff (1877-1936). Il se nomme La Vie et la Passion de Dodin-Bouffant et narre de libre manière les aventures d’un personnage improbable, sorte de mélange entre l’immense Curnonsky (1872-1956) – dont le nomme rimera à jamais avec gastronomie, une “science” dont il est considéré comme le prince – et Jean Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826), immortel auteur de La Physiologie du goût. L’objet du livre ? Il est de magnifier « la grande, la noble cuisine ». Étant bien entendu que, si, « partout ailleurs, on se nourrit, en France seulement on sait manger ». Mathieu Burniat (textes et dessins) s’est emparé avec gourmandise de ce texte : déjà auteur de Shrimp, série aux résonances culinaires puisqu’elle narre les aventures d’Albert, le roi de la croquette à la crevette, il livre un véritable bijou. L’histoire ? Elle se déroule dans le Jura et c’est celle de Dodin-Bouffant, le plus fin des gourmets qui cherche une nouvelle cuisinière pour prendre la place d’Eugénie, morte soudainement en rapportant des ortolans. Mission impossible… Cette quête prendra la forme d’une épopée culinaire et d’une histoire d’amour où l’on croisera quelques fines gueules et le prince d’Eurasie, où l’on s’apercevra qu’un Pot-au-feu peut engendrer des sensations d’une intensité absolue et où l’on découvrira la recette des Bouchées de Saint-Marcellin aux morilles. Voilà un album qui flatte l’esprit et les papilles que l’on peut dévorer avec volupté… sans prendre un seul gramme !
