Quand Art contemporain et nature s’invitent dans la ville pour Sélest’Art, l’espace est envahi par des œuvres qui sont autant d’herbes folles.
Pour son édition 2017, Sélestat avait invité un unique artiste, Benedetto Bufalino, qui a occupé les recoins de la ville avec ses œuvres surréalistes, entre ready made potaches et actions dada. L’inscription de l’art actuel dans la cité permet de sortir sculptures, installations ou photographies du musée et d’interroger le badaud, notamment sur son rapport à la nature à l’occasion de cette édition réunissant des plasticiens à la main verte. Beaucoup des créateurs conviés ont un lien avec le Frac Alsace qui accompagne et / ou a acquis des travaux de Guillaume Barth, élevant un majestueux Arbre bleu dans le Square Paul-Louis Weiller, Mehryl Levisse, tapissant la façade de l’Hôtel de Ville d’un papier peint aux motifs végétaux, ou Françoise Saur*, placardant des photos de compositions florales sur les panneaux d’affichage municipaux. Scenocosme, duo composé de Grégory Lasserre et d’Anaïs met den Ancxt, pousse à poser son oreille contre un arbre du Parvis de l’Église protestante pour sentir ses Pulsations, tandis qu’Alexandre Kato offre un moment zen, place de la République, avec son intervention ayant la semblance d’un jardin japonais réalisé, entre autres matériaux, avec des balais.
Partout à Sélestat, jusqu’au 27 octobre
selestat.fr
* Voir Poly n°174 ou sur poly.fr