Jain part en tournée avec The Fool

© Manu Fauque

Avec The Fool, Jain plonge dans une electro envoûtante, croisant la pop anglaise avec le jeu de tarot. Un mariage surprenant, mais réussi !

11 titres, pour 11 personnages issus du tarot de Marseille, allant du Fou au Chariot. Comment les avez-vous choisis ?
Quand j’étais petite, ma mère me tirait les cartes. Je tombais souvent sur ces onze-là, qui sont très positives ! Je les ai liées à l’electro, car j’aime beaucoup ce style. Contrairement à mes autres albums, The Fool est très planant. Je l’ai écrit pendant le confinement, ce qui m’a donné pas mal de temps pour écouter de vieux vinyles des années 1970 et 1980, comme ceux de Kate Bush. Avant, je n’avais encore jamais essayé de m’intéresser à la pop psychédélique anglaise.

Vous vous interrogez sur le sens de la vie, votre identité et votre envie de prendre un nouveau départ.
Qu’est-ce qui a changé pour vous questionner autant sur ces sujets ?
Je pense que c’est surtout une question d’âge. J’ai passé la trentaine, je me découvre en tant que femme, je fais aussi le tri autour de moi. La période du confinement a également été agréable et bénéfique. Elle m’a poussée à l’introspection, m’a donné le temps de faire ce que je ne faisais pas forcément avant, comme me poser et écouter de la musique. C’est ce qui rend l’album si libre, j’ai fait ce qui me plaisait.

Jain – The Fool

Quels sont vos morceaux préférés ?
Sur scène, j’adore chanter The Fool. Le Fou, le personnage qui lui est associé, est une figure voyageuse, libre. C’est un peu lui qui a donné naissance à tout le reste. J’aime aussi Save the world, qui illustre le Monde, c’est-à-dire la réussite ou la concrétisation d’un projet. Maria est également l’un de mes favoris. Il a été réarrangé pour une version live, encore plus planante, plus electro, qui doit bien durer dix minutes ! Puisque j’ai grandi avec le tarot, j’arrive facilement à savoir quelle carte conviendrait le mieux à l’univers de mes chansons. Parfois, les paroles m’en inspirent certaines, et d’autres fois, c’est l’inverse.

Le contexte de création de l’album a-t-il changé votre façon de travailler ?
J’ai un peu modifié mes habitudes, c’est vrai. Là, j’ai pu travailler depuis chez moi, ce qui n’était pas vraiment le cas avant. Pourtant, je n’ai toujours aucune discipline ! Il arrive que toute une chanson vienne d’une simple phrase. Ça vient quand ça vient, et même si je pense et écris toujours en anglais, j’espère, un jour, pouvoir faire quelque chose en français.

Jain – Night Heights

Au Jardin du Michel (Toul) samedi 1er juin, au Gurten Festival (Berne) samedi 20 juillet, à La Foire aux Vins d’Alsace (Colmar) vendredi 26 juillet et au Venoge Festival (Penthaz) samedi 17 août
jain-music.com

Édité par Columbia Records
columbiarecords.com

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