Géométrie dans l’espace

© MNHA, photo T. Lucas

Au croisement des influences allemande, française et américaine, l’Art déco au Luxembourg opère une étonnante synthèse.

Né au début du XXe siècle en réaction aux formes organiques de l’Art nouveau, l’Art déco connaît son apogée dans les années 1920. Extrêmement novateur, il imprègne tous les arts appliqués. Mis à l’honneur par l’exposition, le style grand-ducal emprunte autant à la sobriété allemande qu’au luxe français, tout en restant sensible à une conception américaine résolument tournée vers la célébration du progrès technique. Cette ouverture favorise une esthétique dynamique caractérisée par des lignes claires, des motifs géométriques et des couleurs chatoyantes.

© MNHA / Tom Lucas

Alors que le tourisme se démocratise, les céramistes sont fascinés par l’exotisme de l’Exposition coloniale de Paris et s’en inspirent pour livrer une représentation idéalisée de l’Afrique. Le contraste entre ces faïences polychromatiques et les affiches épurées de Raymond Melhen ou les fresques délicatement bigarrées de Félix Glatz, Joseph Meyers et Jean Schaack est saisissant, illustrant la diversité des propositions. La collection fourmille également de dessins et photographies d’intérieurs invitant à franchir le seuil des plus belles demeures, achevant cette immersion dans les Années folles.


Au Musée national d’Histoire et d’Art (Luxembourg), jusqu’au 4 novembre
mnha.lu


> Ciné-Concert de la pianiste Jessica Chan qui interprètera les œuvres de Lou Koster composées pour les films muets des années 1920, 07/10 au Musée Draï Eechelen

> Visites guidées en français les 05 et 19/07

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