Femme libérée

Avec la création mondiale de Mririda d’Ahmed Essyad, l’Opéra national du Rhin accueille une allégorie de la liberté de la femme.

Poétesse, musicienne, danseuse, hétaïre : au début du XXe siècle, la berbère Mririda est une légende dans le Haut Atlas. Femme libre dans un monde archaïque et corseté, elle a inspiré le compositeur marocain Ahmed Essyad, habile à explorer des figures mythiques comme Éloïse et Abélard (2000). Séduit par « la radicalité de ce personnage mystérieux qui ne négocie rien », il a composé un opéra de chambre magnifiant l’altérité – « l’Autre est le miroir de moi-même », affirme-t-il –et soulignant la « force des corps, des mots et de la joie face à l’obscurantisme et au fondamentalisme, quelque soit leur nature ». Dans le chaos de la guerre, jaillit la beauté du langage et des notes, libres elles aussi où éclatent, discrètes et subtiles, les résonances à la musique amazigh du Maroc et à l’électroacoustique.

À la Cité de la Musique et de la Danse (Strasbourg), samedi 24 et dimanche 25 septembre (dans le cadre de Musica)

www.operanationaldurhin.eu

www.festivalmusica.org

 

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