Eun-Me Ahn danse Koshigi Monologue
Avec Koshigi Monologue, Eun-Me Ahn s’empare des récits de seniors coréennes, confiant la réalité de leur vie conjugale arrangée.
Insaisissable Eun-Me Ahn. L’enfant terrible de la danse coréenne signe une nouvelle pièce de son cycle sur L’Intime et le politique. À partir d’interviews de compatriotes âgées, elle traverse la soumission des femmes, les unions forcées et la pression sociale qui accompagne le rôle d’épouse, la découverte brutale de la sexualité et une certaine résignation face à une émancipation peu imaginable. Un coup de pied dans le socle familial, que seule une figure de l’avant-garde telle que « la danseuse au crâne chauve », coupe arborée depuis une performance remarquée en 1992, peut se permettre. Une chorégraphe qui sait aussi bien performer (déchiqueter un piano à coups de hache et de ciseaux, par exemple) que s’intéresser au folklore et aux traditions de… Corée du Nord ! Avec ses couleurs pop et son amour des tissus scintillants, Eun-Me Ahn rayonne à l’international, offrant un regard sincère sur la société qui l’entoure. Dans Koshigi Monologue, ses interprètes, hommes et femmes, sont logés à la même enseigne, vêtus de robes et chaussettes flashy, jouant des nuances de l’androgynie et des saccades toutes en tension pour mieux nous cueillir, en portant ces paroles intimes dans des compositions saisissantes.
Au Grand Théâtre de Luxembourg du 23 au 25 avril
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