Enquêtes
Alors que parait Purple cats, troisième opus de la saga, retour sur Agence Interpol, dont chaque enquête, inspirée de faits réels, est confiée à un duo dessinateur / scénariste différent.
Le dernier volume en date de la série de déroule à Rome : avec Purple cats, Alessio Lapo (avec son dessin réaliste, il est notamment l’auteur des Seigneurs de Cornwall chez Soleil) et Thilde Barboni (à qui on doit une dizaine de romans) nous entraînent dans les méandres d’une enquête complexe. Le pitch ? Démasque les membres d’un gang braquant des bijouteries dissimulés derrières des maques de chat violets (d’où le titre) qui opèrent en plein jour, faisant preuve d’une incroyable audace. Se greffent là-dessus les relations complexes entre Marie Watteau, envoyée en Italie par Interpol, et Livia de Angelis, en charge du dossier sur place… qui ne semble pas si claire. Entre histoire de vengeance et plongée dans la mafia, l’album se lit agréablement, tout comme le précédent volume de la série, Le Maître de l’Ordre, qui se passe à Stockholm dans une toute autre atmosphère, puisqu’il s’agit de retrouver des enfants enlevés par leur père. Adepte d’une secte de cinglés, il projette de les entraîner avec lui dans un suicide collectif. L’inspecteur Vallandier (la référence est limpide) et ses collègues suédois sauront-ils empêcher le drame ? Réponse dans un album signé Peter Bergting (brillant illustrateur de comics suédois) et Sylvain Runberg. Jusqu’à aujourd’hui, le plus réussi des albums de la série demeure néanmoins le premier : à Mexico, l’horreur est partout et les cadavres de femmes décapitées se ramassent à la pelle. Le coupable ? Bien malin qui le trouvera : gangrénée par la corruption, la police se moque éperdument de cette nouvelle affaire vite attribuée aux narcos. Seul un détective privé se bouge les fesses, vite aidé par l’agent Clare Burnell, chargée de l’affaire depuis qu’on a découvert qu’une des victimes du tueur était de nationalité américaine. La Muerte est un polar ultra sombre et abrasif (signé Philippe Thirault) qui plonge son lecteur dans un univers horrifique aux couleurs sourdes restitué avec maestria par le trait incisif de Lionel Marty.