La kunsthalle messmer fait dialoguer Dieter Nuhr et Stephan Kaluza pour une escapade Entre les mondes.
Star du cabaret et du petit écran outre-Rhin, Dieter Nuhr dévoile une autre facette de son talent avec des oeuvres séduisantes en diable : peintures photographiques ou photographies picturales ? Les deux définitions vont comme un gant à celui qui fut notamment exposé au MAXXI (Rome) ou au Bayerisches Nationalmuseum (Munich), puisque les deux médias se mêlent dans des compositions où des clichés sont retravaillés avec des pinceaux numériques… Le résultat est saisissant : paysages oniriques ou natures mortes oscillant entre l’étranger et le familier sont comme des souvenirs jaillis de la mémoire de l’artiste. Ils conversent avec les peintures de Stephan Kaluza, immenses toiles photoréalistes.
On demeure ainsi scotchés face à la série Transit II (initiée en 2018), avec ses amples vues hyperréalistes fourmillant de détails où l’imitation de la nature n’est pas une servile copie de sous-bois avec fraîches fougères, de sombres étendues marines, etc., mais plutôt un ressenti vibrant des éléments. Cela donne le sentiment que le peintre explore la perfection de la Création, instillant une puissante métaphysique nimbée de nostalgie.
À la kunsthalle messmer (Riegel am Kaiserstuhl) jusqu’au 13 juillet
