Deleuze I Hendrix par Antonin Preljocal
Dans Deleuze I Hendrix, Angelin Preljocaj associe la voix du philosophe à la musique du Voodoo Chile dans une quête de transcendance.
«Je dois avoir un corps… Je dois avoir un corps parce qu’il y a de l’obscur en moi. » Ces mots de Deleuze résonnent chez Angelin Preljocaj, fan absolu de l’Abécédaire. Le chorégraphe utilise la voix du philosophe, distillant des extraits d’enregistrements de ses cours à l’Université Paris VIII dans les années 1980, mu par « l’idée que le corps est transcendé par quelque chose qui le dépasse, et qui est néanmoins immanent car totalement lié à une essence qui produit elle-même les conditions et le réceptacle d’une transcendance. » Se percutent ainsi la relecture avec humour des écrits de Spinoza sur la question du corps et du mouvement dans L’Éthique, et la puissance indomptable de la musique de Jimi Hendrix, évoluant depuis les brumes violettes d’autres réalités. Le ballet qui se déploie entremêle douceur de la grâce et élans collectifs de groupe qui éclatent en duos et trios portés par le même amour des lignes.
Au Théâtre Edwige Feuillère (Vesoul) jeudi 23 février (dès 15 ans)
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