Avec Cosmo Safari, Romane Santarelli réussit un premier album d’une rare inventivité.
C’est de l’electro instrumentale, fraîche et colorée, et pourtant… À travers les sonorités synthétiques de ses claviers, Romane Santarelli déploie une musique narrative, parvient à murmurer des histoires phoniques aux oreilles euphorisées de ceux qui l’écoutent et se laissent emporter dans la danse onirique à laquelle la Clermontoise les convie. Pour son premier album, le brillant Cosmo Safari, la jeune femme ajoute même à ses tracks des samples aériens de sa voix, comme sur Hello Elie, morceau dédié à son petit neveu, palpitant comme la vie naissante et l’éveil à l’amour inconditionnel. Conçu tel un voyage en quatorze stations, l’opus s’apprécie aussi bien corps en transe sur le dancefloor qu’allongé les yeux fermés sur le canapé du salon, même si c’est en live que l’expérience se fait 100 % tripante. La compositrice et performeuse soigne en effet sa scénographie au millimètre : pas moins de sept artistes lui ont prêté main forte pour donner chair à ses pensées – vidéaste, bédéiste, etc. D’Amoramas à I Love You So, en passant par Isabelle, composé en une nuit à peine au moment de l’hospitalisation de sa mère, il n’est question ici que d’amour, sous toutes ses formes et métaphores.
À l’Espace Django (Strasbourg) jeudi 13 avril
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