Contes fantastiques
« Je suis fasciné par cet ouvrage. À l’écouter on ne peut que regretter qu’Offenbach ne se soit pas plus aventuré sur ce terrain, tant l’œuvre est pleine d’une théâtralité exceptionnelle », résume le metteur en scène Paul-Émile Fourny qui s’empare avec bonheur des Contes d’Hoffmann. Son défi : repositionner cette histoire tricéphale dans un unique espace, « la cour intérieure d’un immeuble dans une ville et à une époque indéterminées » faite de plans successifs – une des marques de fabrique du directeur de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole – dans lesquels se déploient avec fluidité des actions parallèles. Y est soulignée la solitude absolue du personnage principal, cet Hoffmann lancé dans une sarabande fantastique où il rencontrera la poupée Olympia, automate glam’ créé par un scientifique dingo, la tragique Antonia qui ne peut chanter sans mourir et la courtisane Giulietta désirant lui dérober son reflet ! Les trois rôles sont interprétés, comme le souhaitait le compositeur, par la même chanteuse, l’exceptionnelle Norah Amsellem !