Comme un élan
Créé en 2015, Luxembourg Art Week s’est imposé comme un rendez-vous phare de l’Art contemporain du Grand-Duché et au-delà.
Une foire européenne supplémentaire, après Bâle, Paris Bruxelles, ou Karlsruhe ? Oui, mais qui n’a pas l’ambition de rivaliser avec ses grandes sœurs qu’il ne s’agit pas de concurrencer, mais de compléter ? « Nous voyons notre manifestation comme une plateforme à l’échelle de la région SaarLorLux, bassin de quelque 3 millions d’habitants, dont le Luxembourg serait le poumon économique », insiste Alex Reding, directeur. Le but de cette foire – qui a attiré 12 000 visiteurs l’an passé – est de dynamiser un secteur et de fédérer ses acteurs : galeries, institutions, collectionneurs, artistes, collectifs, associations et même entreprises qui se verront proposer des visites guidées. Le Mudam n’a qu’une dizaine d’années et Le Casino a récemment fêté ses 20 printemps : le (jeune) milieu de l’Art contemporain luxembourgeois semble en pleine émulation depuis peu et Luxembourg Art Week accompagne cet essor, afin « que le monde culturel profite de l’élan économique », souligne Alex Reding, également à la tête de la galerie Nosbaum Reding qui montrera le travail de Mike Bourscheid*, représentant du Grand-Duché à la Biennale de Venise cette année. La galerie Zidoun-Bossuyt exposera quant à elle les œuvres de Martine Feipel, une des plasticiennes présentées au Casino en ce moment. Elle forme un duo avec Jean Bechameil, auteur de Ballet of destruction, œuvre cinético-sonique ici présentée. La boucle est bouclée, prouvant l’interaction et la complémentarité entre les différentes structures. Parmi les autres participants, citons la galerie Lelong (Paris), le centre d’art Faux Mouvement (Metz), Jean-François Kaiser qui vient de Strasbourg avec des toiles d’Aurélie de Heinzelin, Laurent Impeduglia et Marius Pons de Vincent ou encore Thierry Raspail, directeur du Musée d’Art contemporain de Lyon, invité à participer à une table ronde. La foire se compose de trois sections : Positions, regroupant des galeries “établies”, Take Off pour les “émergentes” et le Salon du CAL (Cercle Artistique de Luxembourg) faisant un focus sur la scène artistique de la région. Le panorama sera complet.
CAL, Tramsschapp, du 3 au 12 novembre
Et aussi, Theatre of Disorder de Martine Feipel & Jean Bechameil au Casino Luxembourg jusqu’au 7 janvier 2018
* Voir Poly n°198 ou sur poly.fr