Les inoxydables Tuniques bleues sont de retour, poursuivant avec humour leur exploration en BD de l’envers du décor de la Guerre de Sécession.
Le Sergent Chesterfield et le Caporal Blutch forment l’une des plus prolifiques franchises de la BD franco-belge : les Tuniques bleues célèbrent en effet leur… 62e album. Aux commandes de la série, deux octogénaires bien en jambes, le scénariste Raoul Cauvin et le dessinateur Willy Lambil qui ont su créer un univers attachant en diable. Cette fois, ils mettent en scène Sallie, virevoltante et sympathique chienne devenue la mascotte du onzième régiment d’infanterie de Pennsylvanie, une histoire authentique puisqu’aujourd’hui l’animal figure pour l’éternité, sculpté dans le bronze, au pied du monument lui rendant hommage à Gettysburg ! Après les vaches (Baby blue) ou les chameaux (Des Bleus et des bosses), voilà le tour des canidés… mais pas uniquement, puisque se multiplient les digressions animalières possédant un substrat historique avéré comme l’amour immodéré du Général Lee pour sa poule Nellie. Au fil des pages, se déploie une intrigue sympathique où l’on recroise des personnages qui font le sel de la série, le Général Alexander (et ses plan fumeux), le capitaine Stilman sirotant son éternel jus de fruits avec une paille ou encore le méchant Cancrelat (présent dans les trois derniers tomes) qui donne envie de relire La Prison de Robertsonville toutes affaires cessantes. Même sans réelle surprise, cet album demeure extrêmement agréable à lire. Vivement le prochain !
