Ben Greber et sa Green Machine
Ben Greber métamorphose des objets industriels en sculptures dans Green Machine.
Artiste allemand passionné par la production d’outils de notre vie quotidienne (transformateur électrique, moulins, etc.), Ben Greber est aussi influencé par son histoire familiale. « L’installation Stillegung Anlage 1 est une maquette ferroviaire en plastique, sur laquelle se trouve un bunker », explique Charles Wennig, commissaire d’exposition. « C’est dans un tel édifice que son arrière-grand-père, qui travaillait pour le Troisième Reich, est mort. » Un lourd passé qui se retrouve à travers un équipement noir, triste et amer, dans une petite salle aux dimensions exactes de l’appartement de son ancêtre. Greber se questionne sur le rapport qu’entretient aujourd’hui l’homme avec les dispositifs manufacturés. Il remet ainsi ce type de machines, parfois oubliées ou dissimulées dans la jungle urbaine, sous le feu des projecteurs, les façonnant à partir de carton, plâtre et résine, ou en moulant les modèles existants. Das Große Danach, sa nouvelle série, révèle d’innombrables moulages issus, pour la plupart, d’une friche industrielle du bassin d’Esch-sur-Alzette. Socles de bougie disparaissant sous de la cire brûlée, vieilles armoires à pharmacie et anciens lavabos figurent parmi son inventaire. Un faux désordre placé crûment le long d’étagères, au milieu de murs en béton ou recouverts de peinture blanche, éclairé d’une lumière éclatante.
À la Konschthal Esch (Esch-sur-Alzette) jusqu’au 31 mars
konschthal.lu