Festival dédié aux musiques des contrées lusophones, Atlântico explore la diversité des métisses mélopées, de Lisbonne à Praia et Porto Alegre.
Pour sa sixième édition, le grand rendez-vous luxembourgeois des musiques de langue portugaise, créé en 2015 par Francisco Sassetti – responsable de la programmation jazz à la Philharmonie –, a convié en figure de proue monsieur Mário Lúcio (08/10). L’ancien ministre de la culture du Cap-Vert, parolier de la diva aux pieds nus Cesária Évora, chanteur érudit, écrivain et penseur de l’hybridation, déclame de sa voix enveloppante et chaude ses hymnes au métissage, entre morna, afrobeat, salsa et funaná. Il donne aussi, en clôture du festival, une conférence sur son « petit pays », berceau de la créolité (09/10). Autre grand nom, venu d’un territoire lui aussi riquiqui, le Portugais António Zambujo (01/10) promène son timbre enivrant du fado le plus épuré jusqu’aux rives de la bossa nova avec son dernier album Voz e Violão, dont le titre est un clin d’oeil délicat à João Gilberto, l’une de ses principales influences. D’un côté à l’autre de l’océan, Atlântico fait résonner tous les rythmes du português le plus mondialisé, de la pop aérienne de la violoncelliste franco-brésilienne Dom La Nena (06/10) aux déchirantes modulations de l’âme de la fadiste Aldina (04/10), en passant par le saxophone altier de Rodrigo Amado (05/10).
À la Philharmonie (Luxembourg) jusqu’au 9 octobre
