Archéologie du geste
La chorégraphe Dominique Brun clôt son cycle consacré à Nijinski avec Jeux – trois études pour sept petits paysages aveugles.
Artiste associée des 2 Scènes de Besançon, Dominique Brun revisite à sa manière la mémoire chorégraphique. Après s’être plongée dans L’Après-midi d’un faune et Le Sacre du printemps en deux volets, elle signe une pièce en trois temps d’après l’immortalisation de Jeux, chorégraphie du légendaire Vaslav Nijinski, avec Debussy, en 1913. Pour point de départ, sept pastels d’alors, réalisés par Valentine Gross-Hugo, instants suspendus, comme volés au mouvement passé. Autant de “paysages aveugles” servant de base commune à six danseurs lancés à la recherche de fragments, d’une coexistence de temporalités entre la danse au présent et le geste nijinskien autour de l’homme moderne au tennis ou dans un flirt à plusieurs. Du corps en lutte aux postures issues de la statuaire, des attitudes immortalisées sur papier il y a plus d’un siècle, scrutées dans leurs moindres détails à un jeu d’apparitions dans des découpes de lumière au milieu de l’obscurité, la chorégraphe réunit les époques et dépasse l’existant.
> Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mercredi 13 décembre > Conférence de Dominique Brun : « Quand la musique et la danse dialoguent », lundi 11 décembre au Théâtre Ledoux (19h) > Atelier avec Vincent Weber, danseur de Jeux, samedi 16 décembre au Théâtre Ledoux, autour des notions d’empreintes, de moulages, de formes et de contre-formes