Anthony Almeida présente ses Héroïnes
Triptyque narrant l’existence d’une femme, Héroïne rassemble deux opéras et un oratorio signés Hindemith, Bartók et Honegger.
« La musique de ces trois pièces me hante et leurs récits me choquent », résume le metteur en scène Anthony Almeida, évoquant des œuvres mystérieuses et ambiguës, rappelant les « films de David Lynch dans leur paysage tonal et leur architecture émotionnelle ». En rassemblant dans une même soirée Sancta Susanna de Paul Hindemith, Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók et La Danse des morts d’Arthur Honegger se crée, sur la scène de l’Opéra national de Lorraine, un “nouveau Triptyque”, plus trouble que celui de Puccini dans son audace, dans lequel chaque élément se concentre sur un événement essentiel de la vie d’une femme : naissance, union à l’âme sœur et confrontation avec le néant… Dans une histoire d’une puissante ampleur métaphysique se déploie ainsi une « narration à tiroirs », puisque « nous mettons en scène chacune des pièces individuellement, comme un épisode, tout en la façonnant dans un nouvel arc narratif épique qui court sur toute la soirée, comme une série », conclut Anthony Almeida.
À l’Opéra national de Lorraine (Nancy) du 6 au 12 octobre