Aimez-vous Brahms ?

Sinfonieorchester Basel © Benno Hunziker

Un concours de jeunes chefs, plus de trente concerts, une inclinaison pour le répertoire romantique en général et Brahms en particulier… Le 68e Festival de Musique de Besançon Franche-Comté promet.

En 1951, naissait le Concours international de Jeunes Chefs d’Orchestre organisé dans le cadre du festival. Il a révélé des baguettes aussi brillantes que Seiji Ozawa (1959), Jesús López Cobos (1968) ou Lionel Bringuier (2005). Ce rendez-vous biennal livrera son verdict dimanche 20 septembre dans un concert où sera donnée, en création mondiale, E chiaro nella valle il fiume appare du compositeur en résidence Guillaume Connesson, lauréat d’une Victoire de la Musique classique 2015. Qui succèdera au vainqueur de l’édition 2013, le taïwanais Yao-Yu Wu ? Suspens… Après des sélections drastiques organisées dans quatre pays (Chine, France, Allemagne et Canada), ils ne seront que vingt à se présenter, face au public, aux épreuves décisives en Franche-Comté, devant un jury présidé par Dennis Russell Davies, directeur musical du Sinfonieorchester Basel. Au cours de la demi-finale, les qualifiés s’essaieront à l’art délicat du concerto avec Alice Sara Ott (jeudi 17 septembre). Charmante et altière, la “pianiste aux pieds nus” cisèle avec élégance la partition, épousant chaque note avec délicatesse : on le découvrira le lendemain avec le Concerto en sol de Ravel.

Dans le cadre du festival, se déploie une riche programmation à la belle coloration brahmsienne. On y entendra notamment deux symphonies du compositeur allemand, la troisième (par Emmanuel Krivine et La Chambre philharmonique, samedi 12 septembre), pièce puissamment héroïque, et la quatrième, page automnale et tourmentée (par la Philharmonie Royale de Flandre et Philippe Herreweghe, samedi 26 septembre). Autre temps fort, le Concerto pour violon de Schumann interprété par András Schiff (mardi 22 septembre avec l’Orchestre de chambre de Bâle et Heinz Holliger) : écrite par un musicien évoluant sur le fil du rasoir entre la folie et le génie – qui tente de se suicider en se jetant dans le Rhin avant d’être interné –, l’œuvre de 1853 tomba dans les limbes de l’oubli sans avoir été créée. Redécouverte dans les années 1930, elle oscille entre esprit chambriste, sublime détachement et expressivité assumée.

À Besançon, dans différents lieux (Théâtre, La Rodia, Kursaal, etc.), mais aussi dans toute la région (Abbaye de Baume-les-Messieurs, Maison du Peuple de Belfort, Saline royale d’Arc-et-Senans, etc.), du 10 au 26 septembre

+33 (0)3 81 82 08 72 – www.festival-besancon.com

www.concours-besancon.com

 

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