Action, création
Les Emergences de Besançon fêtent leurs dix ans. L’édition de 2017 promet de belles surprises, avec notamment le groupe Ørkestra pour une rencontre innovante entre musique classique et électronique.
Initié en 2006, la semaine d’Emergences vise à accompagner et soutenir les nouveaux talents de la ville. En leur offrant l’occasion en or de se produire devant des centaines de spectateurs, le festival a déjà servi de tremplin professionnel à de nombreux acteurs culturels. Véritable laboratoire à ciel ouvert, cette semaine donne ainsi régulièrement lieu à des créations expérimentales. Coup d’envoi donné avec le concert de Blacklist. Un an après la sortie de son premier album, le rappeur revient à Besançon pour présenter ses derniers titres traitant de l’enfermement. Le lendemain, ¡Ciel! invite le jeune public à laisser libre cours à son imagination lors d’une méditation sur le ciel. Ce conte musical joue avec la capacité des enfants à s’émerveiller de cette chose qui vit au-dessus de nos têtes nommée ciel. Le spectacle musical Orphée Grand Fou quant à lui, adapte le mythe à une situation contemporaine. Orphée apparaît ainsi comme un chanteur pop à la tête du groupe les Argonautes. Un jour, il rencontre par hasard l’amour de sa vie, Eurydice. Sous le charme, Orphée laisse tomber la musique et sa carrière. Son directeur artistique est furieux et se dit prêt à tout pour que son protégé revienne sur sa décision. Mais, Eurydice meurt. Orphée part alors à sa recherche dans un voyage astral.
ensemble hybride
En s’interrogeant sur la manière de regrouper les différentes pratiques musicales de ses membres fondateurs, le groupe Ørkestra s’est rapidement mis d’accord pour faire du rapprochement entre musique classique et actuelle le cœur de son travail. Le premier défi a été de réécrire et réinterpréter des œuvres classiques, tels que le Boléro de Ravel, pour une instrumentation électronique. Cette nouvelle approche a donné lieu à des rencontres entre musiciens aux habitudes très distinctes. Grâce à leurs compétences respectives, tous ont contribué au super-combo. Le résultat est étonnant : 24 musiciens, pas de chef d’orchestre, un son amplifié, puissant mais maitrisé, et très étudié. En somme, le groupe formé il y à un an et demi attire à la fois simples curieux et grands amateurs de musique. Ørkestra présente ici pour la première fois sont travail hybride, riche et ambitieux.