Dans Entertain, sculptures et installations de Thomas Liu Le Lann questionnent l’insatiable envie de divertissement de l’être humain.
Entre photos et équipements sonores et vidéo, Thomas Liu Le Lann met en parallèle les structures du pouvoir, l’échec et la vulnérabilité des individus face à leur quête de distraction perpétuelle. S’inspirant d’expériences collectives ou tirées de sa propre vie, l’artiste français accroche, par exemple, un corps immense et découpé au centre de l’exposition. Ce dernier fait référence à la queerphobie et aux défis qu’elle engendre, ainsi qu’aux crimes dont sont victimes les personnes non-binaires. Quant aux petites armoires sur les murs, elles sont issues de la salle de bain du plasticien : Sweet Teeth #2 et #3 reflètent sa préoccupation pour la lutte contre le VIH, à l’aide de médicaments, et sa réflexion sur la maladie en général. Cherchant à représenter les réalités complexes parfois inconfortables de l’existence, il se sert de deux personnages en tissu – ses « héros délicats » – pour remettre en question les idées traditionnelles de force et de capacité d’action. Si l’un arbore un gilet jaune, l’autre est accompagné du roman subversif Tim and Pete de James Robert Baker, qui expose l’homophobie de l’extrême droite américaine sous Reagan et démontre que l’art de la fiction peut être plus
À la Galerie für Gegenwartskunst de l’E-Werk (Fribourg-en-Brisgau) jusqu’au 10 novembre
