À l’eau ?
Émily Loizeau chante (et rappe !) sur ses derniers morceaux traitant de filiation, de vieillissement et de noyade… Port de la bouée obligatoire !
Il y a du piano, instrument qu’elle joue depuis toute petite, du violon et la voix fluette d’Émily Loizeau*, qui chante en français et en anglais (parfois sur le même morceau) dans Mona, son dernier disque. Nouveauté : la musicienne franco-britannique mêlant naïveté et noirceur balance ses lyrics sur un titre rappé, Who is on the Phone, réponse probable au Hotline Bling de Drake ou à Caint Use My Phone d’Erykah Badu. Il est question de flow, donc, mais aussi de flot. Des trombes d’eau tombent sur cet album qui nous fait nager en pleine nostalgie, nous convie à plonger dans nos souvenirs, profondément, à en “bouffer du chlore”. Mona, l’héroïne ne peut s’empêcher de boire, des litres et des litres : il s’agit de sa propre mère qu’elle voit vieillir et se noyer, s’éteindre doucement et redevenir un bébé dont il faut s’occuper. La notion de transmission irrigue toute la carrière d’Émily, fascinée par le temps qui passe et le monde (perdu) de l’enfance. D’où lui vient cette obsession ? « Il me faudrait quinze ou vingt ans de thérapie pour le savoir… Ce rapport à l’enfance m’est vital, c’est un terreau. Cette période, où l’on a cette capacité de rêver, de s’évader de manière irréelle, de croire en tout, est gravée. »
À L’Espace Argence (Troyes), mercredi 25 octobre Au Centre culturel Paul B (Massy), samedi 4 novembre, dans le cadre du festival Les primeurs de Massy (avec Valparaison ou Findlay) paul-b.fr
lemoloco.com – legranit.org
ville-troyes.fr