À Bâle, plus de 200 pièces permettent de découvrir Paul Cézanne (1839-1906) côté dessin, jetant un regard nouveau sur le précurseur de l’Art moderne.
Le titre de l’exposition, Cézanne révélé, est signifiant : avec ses dessins – dont le Cabinet des estampes du Kunstmuseum Basel conserve la plus importante collection au monde –, le visiteur plonge dans la matrice de la création du peintre et dans son intimité. Copies de toiles de Delacroix ou de marbres antiques, portraits (de sa femme ou de son fils) jetés sur le papier d’un trait vif ou paysages à la puissante maturité graphique, montrent un Cézanne étudiant sans cesse de nouvelles possibilités de représentation. Plonger dans le laboratoire de l’artiste est un voyage vertigineux. Le visiteur y découvre les équilibres et les personnages se mettant en place, les formes s’ordonnant progressivement. Avec son travail à l’aquarelle, le peintre règle en effet le ballet des lumières et des couleurs du tableau à venir même si le dessin n’est pas à strictement parler préparatoire, mais plutôt exploratoire. Là aussi, Cézanne se joue des conventions de son temps, ouvrant toutes grandes les portes de la modernité.
> Portraits de Cézanne au Musée d’Orsay (Paris), jusqu’au 24/09 – musee-orsay.fr > Paul Cézanne, Le Chant de la terre, à la Fondation Pierre Gianadda (Martigny), jusqu’au 19/11 – gianadda.ch
Crédit : Le fils de Cézanne en arlequin Cézannes’ Sohn Paul als Harlekin, Paul Cézanne autour de um 1888 Kunstmuseum Basel- Schenkung Martha und Robert von Hirsch © Kunstmuseum Basel, Martin P. Bühler
