Pussy riot
Mad in Finland ou la fine folie finnoise de sept circassiennes livrant un portrait malicieux de leur pays.
Entre la franche camaraderie de copines en week-end dans un camp de base hivernal où l’on se chamaille pour le plaisir et des numéros de cirque relevés, ces nanas qui n’ont peur de rien passent à la moulinette de leur folie auto-proclamée un des grands romans du père de la littérature finnoise : Les Sept frères d’Alesksis Kivi. Ici, on tchatche autour d’un réchaud pour la soupe pendant que d’autres jouent une tempête de neige bricolée pour montagnardes en ski, à califourchon l’une sur l’autre. Les clichés sur les pays nordiques sont battus en brèche : la vodka se boit d’un trait pour se donner du courage dans le froid, les acrobaties naissent dans une intime obscurité et les instruments se saisissent à la volée pour une mélopée traditionnelle comme un rugueux morceau punk façon Pussy Riot ! Derrière cette désarmante facilité, les interprètes cachent un solide bagage technique dont les passages au tissu comme au trapèze suffiront à ravir les plus exigeants. Le tout, sans une once de prétention, comme s’il convenait plus que tout de prendre un malin plaisir à surprendre avec une aisance déconcertante, à l’image d’un duo sur rola-bola – plateau placé en équilibre sur un cylindre – où l’on se déshabille la tête en bas dans des positions incroyables et un fou rire de petites malignes croquant la vie tout en balayant les conventions.