Schiltigheim convie les 7 à 77 ans (disons plutôt les 1 à 101 ans) à la troisième édition de Schilick on Carnet. Une manifestation pimentée où l’on rencontrera des auteurs et participera à des ateliers.
En se rendant à ce salon de l’illustration et du livre de jeunesse, le public est frappé par l’effervescence d’un événement populaire, attirant un grand nombre de curieux, et exigeant dans ses choix. Ayant lieu dans trois pôles de la ville – au Brassin, au Cheval Blanc et à la Maison du Jeune Citoyen – Schilick on Carnet propose des rencontres / dédicaces (au Brassin, avec Amélie Dufour, Finzo, Claire Frossard, etc.), mais aussi des expositions (Si la forêt m’était contée au Cheval Blanc…), des spectacles (Couleur Corbeau de la compagnie Moska, au Cheval Blanc…) et même des ateliers (découverte de la sérigraphie, au Brassin, avec Ariane et Batchou…). Schilick on Carnet, c’est également l’occasion de rencontrer Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg, auteurs du Roi des scarabées.
la vie devant soi
Anne-Caroline Pandolfo (ex-Arts déco, ici auteure) et Terkel Risbjerg (dessinateur strasbourgeois), après s’être emparés de la vie d’Albertine Sarrazin, se sont librement inspirés du roman danois Niels Lyhne pour compter l’histoire du Roi des scarabée se passant « il y a bien longtemps » au Danemark. Aksel fait une promesse à sa mère qui, les pieds la boue campagnarde, rêve de nuages roses flottant : il deviendra poète, prendra son envol, loin du terre-à-terre agricole.
Quelques années plus tard, il s’installe à Copenhague et découvre que « la vie n’était pas un livre, et qu’on pouvait la vivre en vrai ». Encore faut-il rester humble, comme le scarabée… et se méfier de la folie qui guette. Nous sommes séduits par de belles scènes cinématographiques (le clin d’œil à La Nuit du chasseur), le noir & blanc tranché et la fluidité narrative, faisant passer de la réalité la plus prosaïque à des univers oniriques.
Entrée libre 03 88 83 84 85 Le Roi des scarabées, édité par Sarbacane (24 €)
