Panzer Panik
Des blindés géants, les Mekapanzers, ont fait leur apparition, changeant le cours de la Deuxième Guerre mondiale : tel est le point de départ d’une uchronie en BD diablement excitante.
Dans la droite ligne des fresques décoiffantes prenant pour cadre une Deuxième Guerre mondiale (très très) revisitée dont l’archétype pourrait être la série Wunderwaffen, voici venu le temps des Divisions de Fer. Le pitch du premier opus intitulé Commando rouge ? En 1944, une nouvelle technologie inventée par les nazis (qui ont enlevé Albert Einstein pour le contraindre à les aider) change le cours des combats : les Mekapanzers balaient tout sur leur passage. Ces chars d’un nouveau genre, quelque part entre les Transformers, les Golgoths et les AT-AT (All Terrain Armored Transport) de The Empire strikes back, donnent un puissant avantage aux forces de l’Axe, si bien que les dernières poches de résistance de l’Armée rouge tombent les unes après les autres. En 1946, il faut sauver Moscou, sur le point de tomber : les Soviétiques forment alors un commando dans le but de s’emparer du plus puissant des engins, le Wilhelm Gustloff (les férus d’histoire comprendront la référence). Son chef sera la meilleure pilote russe, la très sexy Tania Yakvolev qui va prendre la tête d’un petit groupe de robots de combat. C’est violent, foutraque et jubilatoire, les scènes d’actions succédant aux bastons dessinées dans un style très US Comics par Ronan Toulhoat, vieux routier du genre à qui l’on doit déjà l’événement Block 109. Au scénario Jean-Luc Sala (qui réalisera bientôt une reprise attendue de Rahan avec son créateur André Chéret au dessin et le fils du scénariste originel, Jean-François Lecureux) imagine une histoire efficace et cohérente. Il sera d’ailleurs aux manettes de toute la série (chaque fois mise en images par un nouveau dessinateur) construite sur un mode original : chaque album racontera en effet la destinée d’un groupe de soldats sur des terrains d’opération variés. Début novembre paraîtra le tome 2 des Divisions de fer : signé Afif Khaled, il est intitulé Pacific Invasion 1948. On attend ça avec impatience.