En invitant Karine Deshayes à incarner le rôle-titre de Norma de Bellini, sommet du bel canto, l’Opéra national du Rhin crée l’événement.
Habituée des scènes alsaciennes, Karine Deshayes – quatre récitals au compteur ou encore l’incarnation d’Urbain dans Les Huguenots de Meyerbeer, en 2012 – est de retour à l’Opéra national du Rhin pour un des rôles les plus exigeants du répertoire. Norma – et son air, parmi les plus fameux de l’opéra, Casta diva, ou Chaste déesse en VF – narre l’histoire d’un triangle amoureux tragique, composé d’une prêtresse gauloise, de sa rivale et d’un proconsul romain. Dans sa mise en scène, Marie-Eve Signeyrole s’est appuyée sur la figure de Maria Callas, à laquelle le rôle est lié pour l’éternité, narrant l’opéra à travers les yeux d’une chanteuse dont bien des traits épousent ceux de la divine diva, qui vit dans un pays occupé par une force étrangère. Elle va entrer en résistance… épousant les contours de la célèbre phrase de Schopenhauer : « Si l’on fait abstraction de son excellente musique, comme de la diction qui ne peut être que celle d’un livret d’opéra, cette pièce, considérée du seul point de vue de ses motifs et de son économie interne, est une tragédie de la plus grande perfection… »
À l’Opéra (Strasbourg) du 11 au 20 juin et à La Filature (Mulhouse) vendredi 28 et dimanche 30 juin
