Magali Reus sert Le Plat principal
La Néerlandaise Magali Reus dresse Le Plat principal au cœur de La Synagogue de Delme, une réflexion sur la nature, l’homme et son mode de consommation à outrance.
Entre le rez-de-chaussée et le premier étage, dix-sept sculptures et peintures de Magali Reus sont positionnées le long d’un parcours immersif. Un premier Candlestick attire l’œil, tout d’aluminium vêtu sur ses trois mètres de haut. Intitulé Blacklight Tamatar, le pied du candélabre sombre abrite une étrange aubergine en plâtre. Disproportionnée, celle-ci révèle l’intérêt que porte l’artiste à la nature et à notre monde d’hyperconsommation. « Ce qui l’inspire, c’est la façon dont les choses s’hybrident dans nos sociétés », développe Benoît Lamy de La Chapelle, directeur du centre d’art et commissaire d’exposition. « À travers cette œuvre, on voit que le légume semble pousser de manière artificielle, là où n’est pas sa place. Cette ambiguïté est partout dans les autres créations. » La série de photographies Landings met ainsi en scène plusieurs groseilles, pêches et autres abricots enchevêtrés dans une décharge domestique. Pour ce rendez-vous, l’artiste plasticienne révèle également quatre œuvres inédites liant tradition française et produits de grande distribution : des pots de confiture ou de miel en résine pigmentée, inspirés par la marque Bonne Maman et répondant au nom acidulé de Clémentine.
Au Centre d’art contemporain de La Synagogue de Delme jusqu’au 4 juin
> Atelier découverte dès 6 ans autour de l’exposition Le Plat principal, mercredi 12 avril (14h)